De nouveaux Zao Wou-Ki éblouissent le Musée d’Art Moderne de Paris
En découvrant le nouvel accrochage des peintures de Zao Wou-Ki au Musée d’Art Moderne de Paris me reviennent à l’esprit les vers du poète ivre d’azur et d’absolu, Stéphane Mallarmé , qui confia vouloir
« Imiter le Chinois au cœur limpide et fin
De qui l’extase pure est de peindre la fin
Sur ses tasses de neige à la lune ravie
D’une bizarre fleur qui parfume sa vie ».
Cette fleur , on la devine notamment sur les trois vases.exposés ici provenant de la dernière donation de François Marquet-Zao, veuve de l’artiste. En effet, le MAM présente, dans le parcours de sa collection permanente, un ensemble remarquable d’œuvres de Zao Wou-Ki réunissant les deux prestigieuses donations faites au musée en 2018 et en 2022.
On peut ainsi découvrir un ensemble de onze peintures, quatre encres, quatre estampes et sept vases permettant de mesurer combien cet artiste né à Pékin en 1920 et arrivé à Paris en 1948 a su tracer un sillon singulier entre abstraction occidentale et tradition picturale chinoise. Hommage à la lumière, au mouvement et au silence dans un lyrisme contenu qui va droit au cœur.
« Ce qui est abstrait pour vous est réel pour moi » disait Zao Wou-Ki. En fait le peintre nous fait plonger dans son univers à la croisée de deux mondes. Un art visant l’essentiel, en quête d’universalité.
Musée d’Art Moderne de paris; 11 Avenue du Président Wilson. www.mam.paris.fr
Nicole Laffont