De nouveaux Zao Wou-Ki éblouissent le Musée d’Art Moderne de Paris
En découvrant le nouvel accrochage des peintures de Zao Wou-Ki au Musée d’Art Moderne de Paris me reviennent à l’esprit les vers du poète ivre d’azur et d’absolu, Stéphane Mallarmé , qui confia vouloir
« Imiter le Chinois au cœur limpide et fin
De qui l’extase pure est de peindre la fin
Sur ses tasses de neige à la lune ravie
D’une bizarre fleur qui parfume sa vie ».
![](http://www.performarts.net/journal/wp-content/uploads/2023/05/zaowouki.jpg)
Cette fleur , on la devine notamment sur les trois vases.exposés ici provenant de la dernière donation de François Marquet-Zao, veuve de l’artiste. En effet, le MAM présente, dans le parcours de sa collection permanente, un ensemble remarquable d’œuvres de Zao Wou-Ki réunissant les deux prestigieuses donations faites au musée en 2018 et en 2022.
![](http://www.performarts.net/journal/wp-content/uploads/2023/05/zaowoukib.jpg)
On peut ainsi découvrir un ensemble de onze peintures, quatre encres, quatre estampes et sept vases permettant de mesurer combien cet artiste né à Pékin en 1920 et arrivé à Paris en 1948 a su tracer un sillon singulier entre abstraction occidentale et tradition picturale chinoise. Hommage à la lumière, au mouvement et au silence dans un lyrisme contenu qui va droit au cœur.
![](http://www.performarts.net/journal/wp-content/uploads/2023/05/zaowoukic.jpg)
« Ce qui est abstrait pour vous est réel pour moi » disait Zao Wou-Ki. En fait le peintre nous fait plonger dans son univers à la croisée de deux mondes. Un art visant l’essentiel, en quête d’universalité.
Musée d’Art Moderne de paris; 11 Avenue du Président Wilson. www.mam.paris.fr
Nicole Laffont